đŸ«Ž L Art Est L Illusion D Une Illusion

3 L’illusion amoureuse selon Platon. On connaĂźt tous la thĂ©orie platonicienne de l’amour. Selon Platon, ce qu’on aime chez quelqu’un, ce n’est pas la personne elle-mĂȘme, mais les EduardoRelero fait partie de ces artistes qui arrivent Ă  transformer un dessin en une peinture en trois dimensions frĂŽlant la rĂ©alitĂ©. D'origine argentine, ce "street artist" Ă©volue dans Pasbesoin de paniquer si vous sentez que l'un des enfants de votre famille est en Ăąge de savoir que le PĂšre NoĂ«l n'est qu'une illusion. Une mĂšre de famille amĂ©ricaine a Toutefois cet art de l'artifice et de l'illusion est porteur d'une certaine rĂ©alitĂ©. Les dramaturges et metteurs en scĂšne tentent de s'exprimer sur les questions de sociĂ©tĂ©. Ainsi dans RhinocĂ©ros, EugĂšne Ionesco dĂ©cide d'illustrer un Ă©vĂ©nement majeur de la premiĂšre partie du XXe siĂšcle au travers d'une Ă©pidĂ©mie. Cette derniĂšre BeautyIs In the Eyes of the Collective est le nouveau travail de Steven Morgana. Cet Australien de 30 ans, basĂ© Ă  Londres Ă  choisi de revoir la perception d'un arc-en-ciel. Cest ainsi que l’art permet d’ĂȘtre une illusion utile Ă  la vie en transformant la plainte des hommes en hymne Ă  la vie. Si la tragĂ©die reprĂ©sente les malheurs de l’existence, pourtant cette reprĂ©sentation tragique est capable de produire la joie esthĂ©tique du théùtre tragique oĂč l’homme se dĂ©charge de ses propres Changerson conjoint, une illusion ? Analyse. PassĂ© la magie de la rencontre, certaines manies, certains traits de caractĂšre de notre Selonmoi, l'art serait l'imitation du rĂ©el. Tout d'abord le mot « art » provient de « technĂ© » se traduisant par la technique, qui est Ă  l’origine produit par l’homme, ayant pour but de produire des objets. Des philosophes considĂ©raient l'art comme une Votreavis ? - Topic L'art est une illusion d'une illusion du 28-10-2015 19:40:00 sur les forums de jeuxvideo.com Ence moment exposĂ©e au Irivine Contemporary gallery de Washington DC, l’Ɠuvre d'Alexa Meade donne l'illusion parfaite d'une image en deux dimensions. Il se trouve que l'artiste de 24 ans a en NĂ©en 1973 Ă  Shandong en Chine, Liu Bolin s’est fait une sĂ©rieuse rĂ©putation dans le monde de l’art contemporain Ă  travers ses performances incroyables oĂč il PinterestProfile; Instagram Profile; Twitter Profile; Le temps est-il une illusion ? PubliĂ© le 23 aoĂ»t 2022 21 aoĂ»t 2022 PubliĂ© dans : Conseils Museumof Illusions Paris Accueil - Musee de l'illusion MUSEE DE L’ILLUSION PARIS : 98 rue Saint-Denis, 75001 Paris, Tel: 09 73 67 01 27 | info@museedelillusion.fr L'Art et l'illusion" est avec "Histoire de l'Art" le deuxiĂšme incontournable de Sir Ernst Hans Gombrich. Il ne faut pas interprĂ©ter le titre comme une revue autour de l'art illusionniste. "L'Art et l'illusion" est bien plus que cela. Ce livre traite admirablement de tous les enjeux psychologiques, conscients, inconscients, ou historiques LaSorbonne Art Gallery vous invite Ă  sa nouvelle exposition, "L'illusion est la premiĂšre apparence de la veritĂ©", de l'artiste Decebal Scriba. Curateur de l'exposition : Ami Barak . Exposition du 1er juin au 1er juillet 2022 Vernissage le 1er juin Decebal Scriba est nĂ© en 1944 en Roumanie. Il vit et travaille Ă  Fontainebleau-Avon. Artiste roumain, arrivĂ© en France en 1991, Decebal fw3c5. Le street artist et photographe français JR est mondialement connu pour son art illusoire plus grand que nature. AprĂšs avoir “fissurĂ©â€ la façade du Palais Strozzi Ă  Florence, il joue Ă  nouveau Ă  domicile, avec une autre illusion ahurissante. Devant la Tour Eiffel se trouve une imposante installation en trompe-l’Ɠil, qui donne l’impression qu’un canyon s’ouvre sous le monument français. Le collage de photos en noir et blanc est placĂ© sur l’esplanade des Droits De L’homme sur la place du TrocadĂ©ro Ă  Paris, un espace public avec vue sur la tour Eiffel. JR a choisi cet endroit populaire afin que les passants puissent interagir avec le collage. Beaucoup se sont photographiĂ©s devant l’illusion dans des poses divertissantes, donnant une impression de vertige devant le canyon. De plus, une photo de l’installation de nuit capture le bel effet des lumiĂšres de la Tour Eiffel sur l'Ɠuvre monochrome. Vous pouvez vous tenir au courant des derniers projets de JR en suivant l’artiste sur Instagram. Pourquoi parler d’illusion fiscale ? Lorsqu’un individu dĂ©finit un phĂ©nomĂšne comme une illusion c’est qu’il perçoit ce phĂ©nomĂšne autrement que la plupart des individus auxquels il s’adresse, sinon il ne parlerait pas d’illusion mais de rĂ©alitĂ©. Le terme de fiscal, quant Ă  lui, ne se conçoit qu’en rĂ©fĂ©rence Ă  l’État, car lui seul prĂ©lĂšve obligatoirement, si nĂ©cessaire en faisant usage de la coercition physique. C’est pourquoi le concept d’illusion fiscale devrait ĂȘtre au cƓur de l’enseignement Ă©conomique, le rĂŽle principal de l’économiste Ă©tant justement de dĂ©masquer les illusions. Nous nous proposons ici – entre autres choses – de dĂ©crire les mĂ©canismes crĂ©ateurs d’illusions, mais il est nĂ©cessaire auparavant de revenir sur la façon dont on perçoit l’ l’illusion fiscale provient en premier lieu d’une dĂ©finition erronĂ©e ou fallacieuse de l’État. Chez une majoritĂ© d’économistes qui entretient une vision angĂ©lique de l’État, les interventions publiques sont habituellement justifiĂ©es par l’existence de prĂ©tendues dĂ©faillances du marchĂ© » Des crises conjoncturelles qu’il faudrait attĂ©nuer on parle alors de la fonction de stabilisation » de l’ distribution des revenus primaires inĂ©galitaire qu’il faut corriger » ; c’est la fonction dite de redistribution » de l’ externalitĂ©s non prises en compte par les agents Ă©conomiques la pollution et autres biens publics », dont la production par les mĂ©canismes de marchĂ© serait sous-optimale » on trouve encore dans des vieux manuels d’économie politique l’exemple des Ă©missions de radio et de tĂ©lĂ©vision. Des biens dits _tutĂ©laires » respectivement nocifs dont la consommation est interdite – drogue ou au contraire bons dont la consommation est obligatoire – Ă©ducation on parle alors de la fonction d’allocation de l’État ». Mais ces explications invoquĂ©es pour dĂ©finir ces biens publics » ignorent la nature mĂȘme du bien Ă©conomique elles reviennent toutes Ă  dire que l’État » saurait mieux que nous ce que nous voulons rĂ©ellement. Or, la vĂ©ritĂ© est qu’il ne le sait pas car la seule maniĂšre de le savoir consisterait Ă  observer comment nous agissons volontairement. La notion de bien est par essence individuelle seul un individu est capable de choisir et seul l’individu classe ses satisfactions sur une Ă©chelle de valeur qui lui est propre. Il n’existe pas d’échelle de valeur collective. D’ailleurs, si la notion de bien collectif Ă©tait dĂ©finissable pourquoi forcer des individus qui ne le souhaitent pas Ă  consommer et Ă  financer de tels biens » ? La seule possibilitĂ© pour une personne de se servir du bien d’autrui pour amĂ©liorer sa satisfaction tout en respectant la propriĂ©tĂ© d’autrui est de passer par l’échange sur un marchĂ© libre. En supprimant le marchĂ© par l’instauration d’un monopole rĂ©glementaire ou d’un impĂŽt, l’État supprime du mĂȘme coup le mĂ©canisme de rĂ©vĂ©lation des prĂ©fĂ©rences ainsi que le mode de financement souhaitĂ© par les individus. C’est ainsi que l’État, curieusement, gĂ©nĂšre des externalitĂ©s » alors mĂȘme qu’il prĂ©tendait y apporter un remĂšde par son intervention. Il paraĂźt donc indispensable de garder en tĂȘte ces Ă©lĂ©ments qui nous indiquent Ă  quel niveau l’illusion fiscale prend sa source. Tout l’art de l’illusion fiscale va dĂšs lors consister Ă  faire croire aux individus que l’usage potentiel de la violence par les hommes d’État produit des rĂ©sultats meilleurs que ceux de l’échange libre et consenti, et Ă  empĂȘcher les victimes de la coercition Ă©tatique de se soustraire ou d’échapper Ă  la contrainte. Une premiĂšre illusion idĂ©ologique le contrat social Pour dĂ©blayer le terrain sur lequel nous allons construire notre analyse, notons encore que le contrat social », qui serait le fondement de nos sociĂ©tĂ©s modernes, porte mal son nom puisqu’il ne saurait ĂȘtre assimilĂ© Ă  un contrat. Un contrat est toujours un Ă©change consenti de deux biens ou services prĂ©sents ou futurs entre deux individus. A l’opposĂ©, les citoyens au nom desquels les gouvernants s’expriment ne se font pas connaĂźtre individuellement et n’assument pas personnellement la responsabilitĂ© de leurs actes. Au contraire, ils dĂ©signent en secret certains d’entre eux pour user de la contrainte publique en leur nom, tandis qu’eux-mĂȘmes restent cachĂ©s. On ne peut consentir Ă  un contrat avec de parfaits inconnus, pas plus qu’on ne peut donner le nom de contrat social Ă  l’obĂ©issance des citoyens Ă  un groupe d’hommes armĂ©s appelĂ© gouvernement. Cette notion de contrat social est une pure abstraction. Le dĂ©bat sur l’illusion monĂ©taire la forme la plus complexe de l’illusion fiscale Avant d’aborder l’objet de notre propos – l’illusion fiscale Ă  proprement parler – il n’est pas inutile non plus de se reporter Ă  celui, plus connu, d’illusion monĂ©taire. Ce concept a Ă©tĂ© identifiĂ© au moins depuis Adam Smith 1776. Nous sommes victimes de l’illusion monĂ©taire Ă  chaque fois que nous partons du principe qu’un accroissement du montant de monnaie en notre possession se traduit nĂ©cessairement par un accroissement de notre pouvoir d’ grand nombre d’individus ont Ă©tĂ© victimes de cette illusion depuis que les gouvernements sont parvenus Ă  monopoliser l’émission de monnaie, oubliant que la seule vraie richesse est celle que l’on produit et consomme alimentation, habillement, logement, moyens de transports et de communication. GrĂące Ă  ce monopole d’émission, les gouvernementspeuvent, Ă  travers l’inflation qui a pour origine principale la politique monĂ©taire expansionniste de la Banque centrale, prĂ©lever une portion du pouvoir d’achat des individus sans leur peut pour cette raison ĂȘtre considĂ©rĂ©e comme un impĂŽt et donc ĂȘtre elle aussi l’occasion d’une forme d’illusion fiscale. Ainsi que le souligne Pascal Salin dans L’arbitraire fiscal 
 la monnaie est un pouvoir d’achat indiffĂ©renciĂ© », c’est-Ă -dire qu’elle rend d’autant plus de services qu’elle est plus apte Ă  permettre Ă  ses dĂ©tenteurs de se procurer un certain pouvoir d’achat en tout temps, en tout lieu, et sous forme de n’importe quel bien.[
] Cette monnaie est d’autant plus apte Ă  remplir ce rĂŽle qu’elle permet de maintenir stable ce pouvoir d’achat [
] Or l’inflation reprĂ©sente une dĂ©tĂ©rioration de ce rĂŽle puisqu’elle se dĂ©finit comme l’augmentation du prix des marchandises en termes de monnaie [
] Les politiques d’inflation sont donc la nĂ©gation mĂȘme du rĂŽle de la monnaie puisque celle-ci est utile dans la mesure seulement oĂč elle constitue un pouvoir d’achat en attente et puisque l’inflation diminue le pouvoir d’achat des encaisses monĂ©taires existantes. C’est pourquoi toutes les pseudo-thĂ©ories et toutes les pratiques qui considĂšrent les politiques d’inflation avec indulgence ou la recommandent mĂȘme comme stimulant nĂ©cessaire Ă  l’activitĂ© Ă©conomique sont Ă  rejeter sans examen [
]. L’inflation impose donc un transfert de ressources des utilisateurs de monnaie vers ses producteurs. C’est ce transfert qui constitue l’impĂŽt d’inflation[1]. » Lorsque les hommes politiques essayent, soi-disant, de lutter contre l’inflation, ils se gardent bien de prĂ©senter celle-ci comme un impĂŽt et prĂ©fĂšrent rejeter la faute sur les coĂ»ts » qui augmentent le prix de certains biens comme le choc pĂ©trolier 
 Mais la rĂ©alitĂ© est que l’inflation est le plus souvent la rĂ©sultante de la crĂ©ation de faux droits monĂ©taires » ; crĂ©ation qui conduit Ă  une succession de krachs boursiers avec leurs effets collatĂ©raux dĂ©pressions, rĂ©cessions. De tels Ă©pisodes apparaissent de façon rĂ©currente depuis que les hommes de l’État ont monopolisĂ© la crĂ©ation monĂ©taire. Que nos gouvernements persistent aujourd’hui encore Ă  y recourir prouve, si cela Ă©tait encore nĂ©cessaire, l’ampleur de l’illusion monĂ©taire » mais aussi la mesure de l’illusion fiscale qu’y si attache. L’origine du concept d’illusion fiscale Au 19Ăšme siĂšcle, David Ricardo pose la base de ce que nous dĂ©nommons illusion fiscale Ă  l’occasion d’une comparaison entre le financement par l’endettement public et par l’impĂŽt. Plus prĂ©cisĂ©ment, Ricardo prĂ©sente son argument au chapitre 17 de ses Principles of Political Economy and Taxation[2], paru en 1821. Reprenons l’exemple qu’il utilise en l’actualisant le gouvernement dĂ©cide d’une rĂ©duction de 50% des impĂŽts pour cette annĂ©e. Un mĂ©nage qui payait jusque-lĂ  3000 euros d’impĂŽts se retrouve donc avec 1500 euros de revenu supplĂ©mentaire. Mais, Ă  dĂ©penses gouvernementales identiques, l’État devra financer cette rĂ©duction d’impĂŽts par un emprunt. Cet emprunt consiste en des obligations arrivant Ă  Ă©chĂ©ance dans un an et rapportant un taux d’intĂ©rĂȘt rĂ©el monĂ©taire de 5%. Au bout d’un an, l’État devra rembourser capital et intĂ©rĂȘt. Il devra donc lever un impĂŽt l’annĂ©e suivante Ă©quivalent au montant de l’emprunt et des intĂ©rĂȘts versĂ©s. Si le mĂ©nage anticipe correctement que les dĂ©penses du gouvernement n’ont pas diminuĂ© d’un montant Ă©quivalent Ă  celui de la rĂ©duction d’impĂŽts, il sait que l’an prochain le gouvernement lĂšvera un impĂŽt pour payer les emprunts ! Il conserve donc les 1500 euros de la rĂ©duction d’impĂŽts, les place sur le marchĂ© des fonds prĂȘtables – il peut par exemple acheter les obligations Ă©mises par l’État -, et reçoit un an plus tard 1 575 € qui correspondront trĂšs exactement au supplĂ©ment d’impĂŽts dĂ» cette annĂ©e-lĂ . Cet exemple simple illustre le principe connu aujourd’hui sous le nom d’équivalence de Ricardo Des individus rationnels comprennent qu’une rĂ©duction d’impĂŽt financĂ©e par des emprunts est Ă©quivalente Ă  plus d’impĂŽts dans le futur. Ils annulent donc l’impact attendu de cette rĂ©duction d’impĂŽt sur la consommation prĂ©sente en Ă©pargnant la somme correspondante et en la capitalisant en prĂ©vision des hausses futures d’impĂŽt. L’analyse de Ricardo qui envisage un monde sans aucune illusion fiscale a Ă©tĂ© reformulĂ©e par Barro en 1974. Dans le modĂšle construit par ce dernier, en cas de relance budgĂ©taire financĂ©e par dĂ©ficit, les agents Ă©conomiques rationnels anticipent la probabilitĂ© d’une hausse d’impĂŽts futurs et augmentent leur Ă©pargne pour s’y prĂ©parer, ce qui diminue les effets du multiplicateur keynĂ©sien traditionnel[3]. En substituant la dette publique Ă  l’impĂŽt le gouvernement ne modifierait donc pas la valeur actuarielle des impĂŽts futurs et, de ce fait, le revenu permanent des mĂ©nages. Les individus ne seraient donc pas victimes de l’illusion fiscale puisqu’ils anticiperaient la hausse des impĂŽts futurs. Il importe toutefois de souligner que ce thĂ©orĂšme d’équivalence prĂȘte une rationalitĂ© trĂšs forte aux mĂ©nages et sans doute surestime largement la perception qu’ont les individus des obligations futures impliquĂ©es par le stock de dette existant aujourd’hui. Nous y reviendrons. Et que se passe-t-il lorsque les contribuables ne se rendent pas compte que la dĂ©pense actuelle se payera plus tard par des impĂŽts plus Ă©levĂ©s ; s’ils croient que l’État est plus gĂ©nĂ©reux » ou moins prĂ©dateur » qu’il ne l’est rĂ©ellement ? Les hommes politiques pourront en profiter Ă  leurs dĂ©pens. C’est le premier exemple d’illusion fiscale automatique que recense la thĂ©orie Ă©conomique l’illusion fiscale par la spoliation diffĂ©rĂ©e. Dans la continuitĂ© des rĂ©flexions de Ricardo, John Stuart Mill 1848[4] va lui aussi s’intĂ©resser aux dĂ©penses de l’État et Ă  l’impĂŽt, et il sera le premier Ă  souligner que l’impĂŽt direct est plus simple et plus clair pour le contribuable et qu’une mauvaise apprĂ©ciation de l’impĂŽt peut conduire Ă  des dĂ©penses publiques non voulues. Pour lui, la structure de la fiscalitĂ© directe ou indirecte influence la nature et l’importance des dĂ©penses publiques il y aurait sous-estimation du fardeau fiscal dĂšs lors que la fiscalitĂ© serait plutĂŽt indirecte que directe, affectant par lĂ  mĂȘme les choix politiques des citoyens contribuables. On retrouve la mĂȘme idĂ©e chez FrĂ©dĂ©ric Bastiat 1848[5] lorsque ce dernier distingue, en partant de l’histoire de la vitre brisĂ©e, ce qu’on voit et ce qu’on ne voit pas » ; car l’illusion fiscale provient du fait qu’on ne tient pas compte de l’origine de l’argent public », ni du fait que les privilĂšges nĂ©s de la rĂ©glementation, des monopoles et de la fiscalitĂ© sont forcĂ©ment octroyĂ©s aux dĂ©pens de quelqu’un. Au dĂ©but du 20Ăšme siĂšcle, un Ă©conomiste italien, Amilcare Puviani[6], dĂ©veloppera une prĂ©sentation systĂ©matique de l’action fiscale de l’État[7]. Il tente de rĂ©soudre le problĂšme posĂ©, dit-on, par Colbert Comment plumer l’oie, de maniĂšre Ă  obtenir le plus grand nombre possible de plumes tout en entendant le moins possible de cris ». Selon lui, plusieurs procĂ©dĂ©s permettent Ă  un gouvernement de rĂ©aliser cet objectif Utiliser des taxes et impĂŽts indirects de prĂ©fĂ©rence aux impĂŽts directs, trop directement des monopoles d’État pour gĂ©nĂ©rer des revenus pour le TrĂ©sor public. Les monopoles d’État, malgrĂ© leur inefficacitĂ© lĂ©gendaire, permettent quand mĂȘme aux hommes au pouvoir de taxer indirectement la population en gonflant artificiellement le prix des produits et services fournis. Le poids mort Ă©conomique rĂ©sultant de l’inefficacitĂ© de ces sociĂ©tĂ©s est totalement invisible mais les dividendes versĂ©s au gouvernement sont, eux, largement publicisĂ©s. Ces monopoles servent Ă©galement Ă  privilĂ©gier des catĂ©gories d’employĂ©s, leur statut public servant de prĂ©texte au versement de subventions pour des missions de service public » inventĂ©es a la dette publique pour financer les dĂ©penses de l’État. Un gouvernement qui dĂ©sire financer un grand projet ou un dĂ©ficit opĂ©rationnel peut soit accumuler des surplus ou emprunter. Comme il est politiquement plus rentable de distribuer les surplus budgĂ©taires Ă  des fins Ă©lectoralistes, rares sont les gouvernements qui accumulent des les taxes et les impĂŽts sous forme de paiements pĂ©riodiques relativement croire Ă  la population que les consĂ©quences seront dĂ©sastreuses si les revenus du gouvernement ne sont pas augmentĂ©s. En faisant croire Ă  la population que la pĂ©rennitĂ© des systĂšmes de santĂ© et de l’éducation serait en pĂ©ril, les citoyens se retrouvent Ă  supplier le gouvernement de ne pas baisser les des courants populaires pour imposer de nouveaux impĂŽts et de temporaire l’introduction de nouveaux impĂŽts et de nouvelles les transferts d’actif. Habituellement le transfert d’actif est reliĂ© Ă  un Ă©vĂ©nement heureux qui amĂšne le contribuable Ă  minimiser l’aspect nĂ©gatif d’une le systĂšme fiscal et budgĂ©taire suffisamment complexe pour que personne, Ă  part quelques experts, ne puisse s’y retrouver. Aujourd’hui, tous les systĂšmes fiscaux mettent en Ɠuvre Ă  divers degrĂ©s les procĂ©dĂ©s dĂ©crits par Puviani. En matiĂšre de fiscalitĂ©, le but premier des politiciens est bien de crĂ©er l’illusion que les impĂŽts et les taxes des contribuables sont moindres que la rĂ©alitĂ©. En mĂȘme temps, ils s’efforcent aussi de crĂ©er l’illusion que les avantages obtenus par la population seraient plus grands que la rĂ©alitĂ©. Ainsi, il est possible pour le gouvernement d’imposer une fiscalitĂ© massive sans pour autant soulever l’opposition de la population. Telle est la vĂ©ritable nature des politiques de redistribution des revenus et des positions sociales de l’État. Plus rĂ©cemment des auteurs comme Baumol 1990[8], Becker 1983[9] ou encore Tullock 1967[10] ont dĂ©veloppĂ© des analyses originales de l’illusion fiscale Ă  travers les Ăąges, mĂȘme s’ils ne se rĂ©fĂšrent pas explicitement Ă  celle-ci. Ils ont constatĂ© en particulier que dans le cadre de la libertĂ© d’entreprendre il y a deux façons de devenir riche. La premiĂšre est de dĂ©velopper une entreprise honnĂȘtement, en jouant le jeu du marchĂ©, en s’efforçant de satisfaire ses clients
 Mais la mise en Ɠuvre de cette stratĂ©gie est difficile et ses rĂ©sultats alĂ©atoires. Certains prĂ©fĂšreront une stratĂ©gie gagnante Ă  coup sĂ»r. Pour cela ils vont tenter de s’acoquiner » avec l’État et de faire voter des lois leur assurant des rentes de situation confortables, aux frais du contribuable. Ainsi les entrepreneurs vont se faire concurrence pour s’accaparer des rentes qui Ă©manent des diffĂ©rentes formes d’interventions publiques. Cette course aux faveurs, ou recherche de rentes, est un jeu Ă  somme nulle, voire nĂ©gative puisque les ressources utilisĂ©es Ă  ces fins ne gĂ©nĂšrent pas de richesse et ne constituent qu’un gaspillage de ressources visant Ă  opĂ©rer un transfert de richesses existantes entre diffĂ©rents groupes ou entre diffĂ©rents agents Ă©conomiques. Ces analyses lĂšvent le voile sur les pseudo-profits et les pseudo-investissements qui peuvent ĂȘtre considĂ©rĂ©s comme des Ă©lĂ©ments constitutifs de l’illusion fiscale. Cependant leurs auteurs ne citent jamais le phĂ©nomĂšne d’illusion fiscale et paraissent mĂȘme en ĂȘtre victime puisqu’ils oublient de mentionner que les actes publics sont toujours fondĂ©s en dernier ressort sur l’irresponsabilitĂ© institutionnelle premiĂšre source d’illusion fiscale d’oĂč l’intĂ©rĂȘt de dĂ©velopper une thĂ©orie de l’illusion fiscale. Pourquoi une thĂ©orie de l’illusion fiscale ? Si les thĂ©oriciens de l’économie publique partent souvent du postulat que la structure fiscale ne fait que reflĂ©ter la demande de biens publics » par les contribuables, la thĂ©orie de l’illusion fiscale » va s’attacher pour sa part Ă  montrer pourquoi et comment la redistribution par le canal politique trompe systĂ©matiquement aussi bien ses artisans et ses bĂ©nĂ©ficiaires supposĂ©s que leurs victimes dĂ©signĂ©es. L’appareil fiscal et rĂ©glementaire engendre chez le contribuable une fausse conscience » qui consiste Ă  sous-estimer pour certains, et surestimer pour d’autres, ses charges et ses rentes, ce qui affecte Ă  son tour les dĂ©cisions publiques par l’intermĂ©diaire d’un dĂ©bat systĂ©matiquement faussĂ©. Pour avancer correctement dans ces problĂ©matiques il faudra distinguer deux dimensions de l’illusion fiscale l’une idĂ©ologique et l’autre mĂ©canique. Dans un premier temps il faut en effet se demander Ă  quel titre ceux qui pensent profiter de la redistribution politique auraient le droit » de disposer ainsi de la propriĂ©tĂ© d’autrui. Il faut aussi tenter de savoir Ă  quoi auraient effectivement consenti » les victimes. Ce type de question relĂšve de l’illusion idĂ©ologique pure et donc du traitement que la philosophie politique rĂ©serve au prĂ©tendu contrat » social censĂ© rationaliser tout cela. Le second type de questionnement porte sur la mĂ©connaissance de l’incidence rĂ©elle des impĂŽts et des subventions par ignorance des lois de l’économie. C’est un type particulier d’illusion fiscale qui consiste Ă  se tromper sur la destination effective des taxes et des subventions. Par exemple, bien que la TVA soit supportĂ©e en partie par les entreprises et que les subventions Ă  la culture se retrouvent pour une large part dans les poches des artistes cĂ©lĂšbres, la plupart des individus pensent que c’est le consommateur qui paie intĂ©gralement la TVA et que les subventions Ă  la culture profitent au plus grand nombre. Sans doute cette mĂ©connaissance de l’incidence fiscale, qui fait que la majoritĂ© de l’électorat pense qu’ elle ne paie pas d’impĂŽts_», doit beaucoup aux agissements de l’État qui suit mĂ©ticuleusement les prĂ©ceptes de Puviani. Pour reprendre les expressions de FrĂ©dĂ©ric Bastiat, l’État s’y entend pour monter en Ă©pingle la Main Douce », celle qui donne, tout en dissimulant soigneusement la Main Rude », celle qui prend et doit forcĂ©ment prendre plus que la Main Douce » qui donne. Que l’étatisme ait pu se dĂ©velopper dans les proportions que nous connaissons aujourd’hui, alors mĂȘme que nous devrions savoir que c’est notre propre argent que nous recevons de l’État, sans aucun profit pour personne le citoyen se trouvant simplement dĂ©pouillĂ© du droit de disposer librement de la moitiĂ© de son revenu, constitue en soi une illustration historique massive du phĂ©nomĂšne d’illusion fiscale. Quel raisonnement Ă©conomique peut expliquer l’illusion fiscale ? Tout acte Ă©conomique est un acte rationnel rĂ©alisĂ© intentionnellement dans le but de satisfaire des besoins, des dĂ©sirs, des impulsions. Les fins et les objectifs poursuivis sont individuels et reflĂštent les prĂ©fĂ©rences inter-temporelles du dĂ©cideur. Sa dĂ©cision se base Ă©galement sur le coĂ»t d’opportunitĂ© du choix envisagĂ© tel que ce coĂ»t est perçu par le dĂ©cideur c’est la valeur du second choix auquel il renonce, dans une situation individuelle donnĂ©e et dans un environnement informationnel donnĂ©. C’est pourquoi un individu ne peut pas choisir Ă  la place d’un autre ; tout simplement parce qu’il ne dispose pas de l’ensemble de ces donnĂ©es propres Ă  chaque individu. DĂšs lors que celui qui choisit ne porte pas les consĂ©quences de son choix la nature de la dĂ©cision changera et le systĂšme d’information gĂ©nĂ©rĂ© habituellement par des choix rationnels et individuels sera dĂ©truit. Or ce systĂšme d’information[11] est au cƓur d’un processus de coopĂ©ration libre et intentionnel qui permet Ă  tous les individus d’amĂ©liorer en permanence leur situation. Parce qu’elle nĂ©glige les perceptions individuelles des coĂ»ts et des avantages inhĂ©rents Ă  chaque choix – perceptions qui sont en temps ordinaires synthĂ©tisĂ©es par les prix de marchĂ© -, l’intervention de l’État va fausser systĂ©matiquement l’intĂ©rĂȘt que les gens ont Ă  s’informer dans un sens ou dans l’autre et donner naissance Ă  une illusion fiscale. Une chaĂźne d’erreurs va en effet s’ensuivre dĂšs lors que l’État devient dĂ©cideur La confusion entre un acte de spoliation lĂ©gale et un acte mĂ©connaissance des lois de l’incidence fiscale comme dans le cas de la TVA.Et, finalement, le fait que toute richesse dĂ©tournĂ©e de son usage responsable, c’est-Ă -dire individuel, tend Ă  ĂȘtre dĂ©truite par le processus fiscal et rĂ©glementaire de l’État si ce n’est que parce que elles seront allouĂ©es sur la base d’une fausse perception de la rĂ©alitĂ©. L’État peut tenter de pallier ce manque d’informations en Ă©valuant au prix du marchĂ© » les enjeux de la dĂ©cision publique pour les bĂ©nĂ©ficiaires, pour les victimes et pour lui-mĂȘme. C’est ce que systĂ©matise la comptabilitĂ© nationale » et que traque – parce qu’elle y voit une grave erreur – la thĂ©orie de l’illusion fiscale qui utilise Ă  son Ă©gard l’expression de sophisme comptable ». L’erreur consiste Ă  se donner pour indicateurs de la valeur et du coĂ»t d’une action des prix qui n’ont rien Ă  voir avec la dĂ©cision envisagĂ©e, soit que ces prix se soient formĂ©s bien avant, dans d’autres circonstances, sur les marchĂ©s, soit, dans le cas qui nous occupe, que ces prix ne reflĂštent pas les vrais coĂ»ts et avantages des dĂ©cisions puisque ces dĂ©cisions sont prises dans un cadre institutionnel oĂč ce ne sont pas les rĂ©elles perceptions des individus qui inspirent les dĂ©cisions. Le comble du sophisme comptable consiste naturellement Ă  supposer qu’un systĂšme de planification centralisĂ©e, oĂč les prix auraient disparu, pourrait procĂ©der Ă  des comparaisons de valeur et de coĂ»t. Rappeler que ce n’est pas possible Ă©tait le message principal de Ludwig von Mises et Friedrich Hayek. C’est aussi le tĂ©moignage de cet homme d’affaire qui, de retour d’URSS, rapportait que les planificateurs soviĂ©tiques n’ont jamais Ă©laborĂ© leurs fameux Plans » qu’en se fondant sur les prix des catalogues occidentaux. C’est parce qu’elle dĂ©connecte nĂ©cessairement – par manque d’information – la prise de dĂ©cision des coĂ»ts et avantages rĂ©els de cette dĂ©cision que la dĂ©cision publique est irresponsable. Et c’est cette irresponsabilitĂ© politique ou institutionnelle qui engendre l’illusion fiscale lorsque le dĂ©cideur public l’homme politique ou le haut fonctionnaire dispose du bien d’autrui sans son consentement, la violence destructrice apparaĂźt et avec elle la destruction d’information. L’interventionnisme de l’État permet Ă  des individus qui n’en subiront pas les consĂ©quences de dĂ©cider Ă  la place des gens qui de ce fait en sont rĂ©duits Ă  la passivitĂ©, incapables de prendre en compte les coĂ»ts et les avantages d’une dĂ©cision sur laquelle ils n’ont pas de prise. Ils ne peuvent tout-au-plus que rechercher les moyens de s’y adapter. Il en rĂ©sulte une double destruction d’information, qui est le produit inĂ©luctable de l’irresponsabilitĂ©, elle-mĂȘme produit de l’étatisme. Ces problĂšmes inhĂ©rents Ă  l’interventionnisme n’ont pas Ă©chappĂ© Ă  l’attention d’économistes perspicaces qui ne connaĂźt les quatre maniĂšres de dĂ©penser de l’argent selon Milton Friedman 1980[12] ? DĂ©penser son propre argent pour soi-mĂȘme ; dĂ©penser son propre argent pour les autres ; dĂ©penser pour soi-mĂȘme l’argent des autres ; dĂ©penser pour les autres l’argent des autres ! De mĂȘme que la prĂ©fĂ©rence dĂ©montrĂ©e le choix effectif et l’échange libre sur un marchĂ© permettent de maximiser le bien-ĂȘtre de l’ensemble des individus, de mĂȘme tout Ă©change forcĂ© ou frauduleux dĂ©tĂ©riore la situation des individus Ă©voluant dans une sociĂ©tĂ© de marchĂ© entravĂ©e. La responsabilitĂ© comme rĂšgle gĂ©nĂ©ralement acceptĂ©e n’existe plus et les droits de propriĂ©tĂ© sont bafouĂ©s. Il paraĂźt donc nĂ©cessaire de dĂ©finir ce concept d’illusion fiscale comme un Ă©cart entre la rĂ©alitĂ© d’un acte politique nĂ©cessairement violent » et le discours qui accompagne cet acte souvent trompeur et rassurant. Afin de mesurer l’ampleur de cet Ă©cart il est intĂ©ressant de dĂ©crire plus prĂ©cisĂ©ment l’un des procĂ©dĂ©s d’illusion fiscale. Nous prendrons ici celui du dĂ©ficit public. Le dĂ©ficit public un procĂ©dĂ© d’illusion fiscale On a vu, avec les travaux de Ricardo, que des agents Ă©conomiques correctement informĂ©s sur le dĂ©ficit public le percevraient immĂ©diatement, et Ă  juste titre, comme un impĂŽt qu’il faut actualiser. Cependant, tout le monde n’est pas aussi bien informĂ©, et on peut penser que les hommes de l’État comptent bien sur cette ignorance et mĂȘme chercheront Ă  l’entretenir. De fait, en ne prĂ©levant que plus tard par l’impĂŽt l’argent qu’il dĂ©pense aujourd’hui, l’État contribue Ă  fausser la perception des contribuables. C’est pourquoi l’endettement public mĂ©rite ce qualificatif de spoliation diffĂ©rĂ©e. Ce procĂ©dĂ© pratique d’illusion fiscale fut le premier Ă  ĂȘtre reconnu historiquement ; c’est le plus dĂ©libĂ©rĂ©, le mieux compris par les Ă©conomistes voire par les politiques qui y ont recours ; celui-lĂ  mĂȘme qui a donnĂ© naissance Ă  l’expression d’illusion fiscale et auquel certains auteurs assimilent encore exclusivement celle-ci. Les gens qui se laissent prendre Ă  ce tour de passe-passe peuvent alors croire en un État qui donne plus qu’il ne prend, c’est-Ă -dire, en un État distributeur de richesses gratuites », un État corne-d’abondance ou, comme le disait Ludwig von Mises, Ă  l’État PĂšre-NoĂ«l. Ce procĂ©dĂ© peut tromper mĂȘme les statisticiens, soi-disant experts de l’impĂŽt et des dĂ©penses publiques, si ceux-ci Ă©valuent l’ingĂ©rence de l’État dans l’économie Ă  l’aune des impĂŽts qu’il prĂ©lĂšve. En effet, lorsque les gouvernements achĂštent, lorsqu’ils distribuent, ils interviennent » tout autant dans l’économie que lorsqu’ils prĂ©lĂšvent obligatoirement c’est donc Ă  l’aulne des dĂ©penses de l’État, et non pas seulement Ă  celui des recettes fiscales, qu’il faudrait mesurer ces ingĂ©rences. Le jeu de l’État est d’autant plus pervers – car crĂ©ateur d’illusion – que les hommes politiques au pouvoir espĂšrent se soustraire aux contraintes Ă©lectorales en distribuant de l’argent aujourd’hui avec l’idĂ©e que ce sera aux futurs Ă©lus d’organiser le remboursement en prĂ©levant alors les impĂŽts sur des Ă©lecteurs qui ne sont peut-ĂȘtre mĂȘme pas nĂ©s aujourd’hui. Ce ne sont donc pas leurs Ă©lecteurs d’aujourd’hui mais les Ă©lecteurs Ă  venir qu’ils vouent Ă  l’imposition sans que ces derniers ne puissent seulement participer au simulacre de consentement mis en scĂšne par les institutions supposĂ©es dĂ©mocratiques ». Les hommes de la classe au pouvoir font un large usage de ce procĂ©dĂ©. Ils ne le font pas seulement en empruntant de l’argent pour le dĂ©penser tout de suite, c’est-Ă -dire en choisissant le dĂ©ficit budgĂ©taire comblĂ© par l’emprunt ; ils le font aussi, depuis la fin du 20Ăšme siĂšcle, en s’engageant au titre de la retraite par rĂ©partition. LĂ  encore, il s’agit pour l’État de prĂ©senter faussement la rĂ©alitĂ© des comptes publics, puisque les engagements pris au titre des retraites par rĂ©partition ne sont pas comptabilisĂ©s comme une dette qui devra faire l’objet d’un impĂŽt futur. Le comptable objectera peut-ĂȘtre que, en tant que promesses d’argent prĂ©levĂ© sur d’autres, les droits » Ă  la retraite par rĂ©partition n’ont pas la consistance juridique d’un endettement[13]. Ce qui donne d’ailleurs la possibilitĂ© aux technocrates de la SĂ©curitĂ© sociale d’altĂ©rer Ă  leur guise ces prĂ©tendus engagements ». Relevons tout de mĂȘme que si un homme d’affaire quelconque venait Ă  proposer des conditions similaires Ă  celle que la retraite par rĂ©partition impose Ă  ses assujettis, il irait directement en prison pour escroquerie ! Puisqu’il n’y a mĂȘme pas de comptabilitĂ© honnĂȘte des engagements de l’État, et que celui-ci peut toujours violer les rĂšgles de type constitutionnel qui feraient obstacle Ă  l’accroissement illimitĂ© des promesses Ă©tatiques d’argent prĂ©levĂ© dans l’avenir – comme on a pu amplement et amĂšrement le constater avec le Pacte de stabilitĂ© » autrefois supposĂ© contraignant » du TraitĂ© de Maastricht -, il n’y a plus que les marchĂ©s financiers qui puissent – et seulement au moment oĂč ils commencent Ă  douter que ces promesses puissent ĂȘtre tenues – attirer l’attention sur le fait que l’endettement Ă©tatique n’est qu’un impĂŽt diffĂ©rĂ©, et qu’il consiste Ă  consommer l’épargne actuelle. On peut Ă  cette occasion remarquer que les deux types de procĂ©dĂ©s d’illusion fiscale, le procĂ©dĂ© idĂ©ologique et le procĂ©dĂ© mĂ©canique, se renforcent ici mutuellement. La technique de la spoliation diffĂ©rĂ©e s’accompagne aujourd’hui d’une rationalisation qui laisse entendre que l’épargne serait une fuite » dans le circuit de la dĂ©pense. Dans la rĂ©alitĂ©, bien entendu, les entreprises, comme les consommateurs, passent leur temps Ă  faire des achats ce sont elles, par exemple, qui achĂštent le travail des salariĂ©s, et elles le paient avec de l’argent Ă©pargné  L’épargne est donc investie et permet les emplois d’aujourd’hui et de demain ; consommer l’épargne a pour effet de rĂ©duire les perspectives d’embauche et de rĂ©munĂ©ration de ceux qui veulent travailler. Exalter la consommation comme moyen de relancer l’économie » est donc un mensonge, bien pratique pour ceux qui veulent continuer Ă  pratiquer la technique de la spoliation diffĂ©rĂ©e. La spoliation diffĂ©rĂ©e n’est qu’un des procĂ©dĂ©s de l’illusion fiscale et on pourrait en identifier bien d’autres. Les thĂ©oriciens des choix publics ont insistĂ©, par exemple, sur la logique de l’action collective les avantages tirĂ©s d’une dĂ©cision publique sont souvent concentrĂ©s sur un petit nombre d’individus alors que les coĂ»ts sont largement rĂ©partis sur une large population qui de ce fait ne verra pas l’intĂ©rĂȘt qu’il y aurait Ă  se mobiliser contre tel ou tel privilĂšge, alors que dans le mĂȘme temps les privilĂ©giĂ©s potentiels s’activent. Certes, des institutions dĂ©mocratiques pourraient combattre cette tendance – on pense Ă  nos voisins suisses et au referendum obligatoire pour tout accroissement des charges publiques –, mais comment faire pour les mettre en place sachant la prĂ©pondĂ©rance des intĂ©rĂȘts qui s’y opposeraient ? Autre exemple d’illusion fiscale l’absence de concurrence pour les services monopolisĂ©s par l’État qui cache aux citoyens la mauvaise affaire que sont pour eux les services publics » qui leurs sont fournis ; c’est la Censure du Monopole. Mais il y en a bien d’autres
 Pour une dĂ©finition rĂ©aliste de l’illusion fiscale Finalement, tout comme l’a proposĂ© l’économiste François Guillaumat, notre propos consiste Ă  dĂ©montrer que l’illusion fiscale est l’écart cachĂ© entre le coĂ»t et les bĂ©nĂ©fices d’une action Ă©tatique ; qu’une politique de redistribution gaspille presque autant d’argent que l’impĂŽt lui-mĂȘme et que cette loi Ă©conomique est valable quelle que soit la qualitĂ© de la gestion de l’État. En effet, lorsque des citoyens investissent » leur temps, souvent en vain, pour tenter de profiter d’un pactole de l’État, pendant ce temps ils ne produisent pas des vraies richesses. Ces pseudo-investissements de temps passĂ© sont donc un gaspillage qui tend Ă  augmenter jusqu’à atteindre le montant du pactole Ă  distribuer. L’illusion fiscale masque, travestit chaque action de l’État spoliateur. La TVA, l’impĂŽt le plus efficace, est indolore, presque invisible. L’interdiction de concurrencer les services Ă©tatiques crĂ©e une fausse raretĂ© de l’assurance-santĂ©, de la sĂ©curitĂ©, des transports, de la monnaie, de la Justice, de l’enseignement. L’absence de concurrence cache ainsi aux citoyens le coĂ»t rĂ©el des services publics » qui leurs sont fournis. L’illusion fiscale donne ainsi Ă  penser que certains biens fournis par l’État sont gratuits ce qui est l’autre face du miroir. Nous sommes donc victimes d’illusion fiscale lorsque nous croyons que l’action de l’État rapporte plus d’avantages, ou moins d’inconvĂ©nients, qu’elle ne le fait en rĂ©alitĂ© ; que l’on tire des avantages nets des politiques Ă©tatiques, qu’en dĂ©finitive on prĂ©fĂšre marginalement ces avantages nets lĂ©gaux aux avantages nets que l’on tirerait d’un vĂ©ritable Ă©tat de droit, c’est-Ă -dire, un État oĂč la propriĂ©tĂ© privĂ©e, la responsabilitĂ© personnelle et la libertĂ© de contacter seraient respectĂ©es. Car il n’y a rĂ©pĂ©tons-le que deux moyens pour se procurer des richesses les produire ou les prĂ©lever par l’impĂŽt[14]. La troisiĂšme catĂ©gorie, la redistribution » sur laquelle les hommes de l’État prĂ©tendent justifier leur interventionnisme, n’existe tout simplement pas. Les prĂ©tentions des hommes de l’État Ă  allouer les ressources de maniĂšre efficace, Ă  les rĂ©partir de maniĂšre juste et Ă  en stabiliser la circulation n’ont tout simplement pas de sens », comme le souligne le professeur Salin dans L’arbitraire fiscal. L’influence des cascades informationnelles et la manipulation des croyances Il est possible d’influencer l’opinion publique en crĂ©ant des cascades informationnelles[15]. Si celles-ci peuvent avoir un effet bĂ©nĂ©fique lorsqu’elles ne sont pas fondĂ©es sur des informations erronĂ©es, dans le cas contraire elles contribuent Ă  une violation des droits individuels. La manipulation de l’opinion publique par les activistes des groupes de pression implique un usage intensif de figures de rhĂ©torique[16], des biais dans la perception que les individus ont des risques, de diffusion de fausses informations dans le seul but d’enclencher une cascade qui va modifier l’opinion publique en faveur de la rĂ©glementation et non pas dans le but d’éclairer le public sur les vĂ©ritables risques encourus. Cette manipulation des croyances met alors en pĂ©ril la dĂ©mocratie politique contemporaine dĂ©jĂ  si sensible Ă  l’opinion majoritaire. Enfin, outre les procĂ©dĂ©s d’illusion fiscale et de formation des croyances, il faut souligner que certaines Ă©tudes rĂ©alisĂ©es sur le consentement Ă  l’impĂŽt – en gĂ©nĂ©ral pour justifier l’impĂŽt – ne reflĂštent pas la rĂ©alitĂ© puisqu’aucune correction n’est apportĂ©e dans ces Ă©tudes pour prendre en compte le biais liĂ© Ă  l’illusion fiscale. Le consentement Ă  l’impĂŽt est pour une large part un leurre qui, comme le leurre de la loi, fait dĂ©sirer quelque chose qui n’est en fait qu’une violation de votre droit Ă  jouir des biens et services que vous avez produits. La recherche de rentes et l’illusion fiscale L’évolution du concept d’illusion fiscale Ă  travers les Ăąges nous a amenĂ© Ă  utiliser le terme de recherche de rente » pour dĂ©crire l’éventail des mesures de nature politique subventions, gratuitĂ© de service, exemptions fiscales, rĂ©glementation qui constituent une barriĂšre Ă  l’entrĂ©e du marchĂ©. Dans tous les cas il s’agit d’avantages accordĂ©s par voie politique qui ne pourraient ĂȘtre obtenus sur un marchĂ© libre. La rĂ©ussite d’un groupe Ă  obtenir, par cette voie, un avantage qui lui serait inaccessible par le marchĂ©, invite d’autres personnes Ă  se constituer Ă  leur tour en groupe chasseur de rentes. La concurrence politique supplante alors la concurrence Ă©conomique. Ce changement d’incitations n’est pas neutre. L’incitation Ă  l’innovation est moindre dans l’ordre politique. Les acteurs politiciens n’assument pas personnellement les suites de leurs dĂ©cisions et les sommes engagĂ©es dans la recherche de rentes » constituent une pure perte. Finalement, l’activitĂ© de recherche de rentes » fait partie de l’illusion fiscale puisqu’elle incite les individus Ă  se spĂ©cialiser dans des activitĂ©s improductives destinĂ©es Ă  obtenir des faveurs, et non dans des activitĂ©s productives destinĂ©es Ă  servir les besoins des consommateurs. Conclusion Se servir du concept de l’illusion fiscale pour assainir les structures dĂ©mocratiques Maintenant que les procĂ©dĂ©s de l’illusion fiscale ont Ă©tĂ© dĂ©masquĂ©s et analysĂ©s on pourra s’en servir pour dĂ©finir les rĂ©formes institutionnelles qui permettront, en rĂ©tablissant le lien entre l’action et ses consĂ©quences dans l’esprit de ceux qui agissent, de procĂ©der au dĂ©sillusionnement fiscal » des citoyens, quel qu’ait Ă©tĂ© leur statut dans la sociĂ©tĂ© Ă©tatisĂ©e. Comme le montrait dĂšs 2007 le calcul d’un indicateur d’illusion fiscale, on peut, Ă  la suite de l’étude Towards a Fiscal Illusion Index »[17], dĂ©finir les bonnes rĂšgles de gouvernance d’un État et attaquer les procĂ©dĂ©s d’illusion fiscale. Ceci n’est pas un vƓu pieux puisque l’illusion fiscale a diminuĂ© entre 1960 et 2006, comme le montrait le calcul de l’indice d’illusion fiscale rĂ©alisĂ©e par le professeur Mourao. LĂ  oĂč la transparence et l’irrĂ©prochabilitĂ© du fonctionnement de l’ État sont garantis et lĂ  oĂč l’État se borne Ă  garantir l’appropriation, l’usage et la transmission des biens et ressources rares, l’illusion fiscale disparaĂźt. [1] Salin P., L’arbitraire fiscal. Paris Robert Laffont, 1985. LibertĂ©s 2000. [2] Ricardo D., Des principes de l’économie politique et de l’impĂŽt. Paris Flammarion, 1981. [3] Buchanan J., “Barro on the Ricardian Equivalence Theorem,” Journal of Political Economy. Avril 1976, vol 84, n°2. p. 337-342. [4] Mill Principes d’économie politique. Paris Guillaumin, 1873 ; Wagner, “Revenue Structure, Fiscal Illusion, and Budgetary Choice,” Public Choice. 1976, vol. 25, p. 45-61; Tyran et Sausgruber R., “Testing the Mill Hypothesis of Fiscal Illusion,” Public Choice, 2005, issue 1, 39-68. [5] Bastiat F., Ce qu’on voit et ce qu’on ne voit pas choix de sophismes et de pamphlets Ă©conomiques. Paris Romillat, 1994. [6] Puviani A., Teoria della illusione nelle netrate publiche. Perugia 1897 et Puviani A., Teoria della illusione Finanziaria. Palermo 1903. [7] Lorsque James Buchanan Ă©crit Public Finance in Democratic Process Fiscal Institutions and Individual Choice, peu d’économistes s’étaient penchĂ©s sĂ©rieusement sur l’analyse de l’illusion fiscale en gĂ©nĂ©ral ; la seule Ă©tude systĂ©matique que celui-ci pouvait citer Ă©tait justement celle de Puviani. Voir, Public Finance in Democratic Process Fiscal Institutions and Individual Choice, Indianapolis, IN Liberty Fund Inc. 1967, [8] Baumol “Entrepreneurship Productive, Unproductive and Destructive,” Journal of Political Economy. University of Chicago Press, Octobre 1990, vol. 98, n° 5, part 1, p. 893-921. [9] Becker G., “A Theory of Competition Among Pressure Groups for Political Influence,” Journal of Political Economy. University of Chicago Press, AoĂ»t 1983, vol. 98, n°3, p. 371-400. [10] Tullock G., “The Welfare Costs of Tariffs, Monopolies, and Theft,” Western Economic Journal. 1967, vol 5, p. 224-232. Tullock G., The rent-seeking society – The selected works of Gordon Tullock. Indianapolis Liberty Fund, 2005. Vol. 5. [11] Ce sont les prix et les pertes et profits relatifs issus de la confrontation des offres et des demandes des individus et groupes d’individus pour l’ensemble des biens et services existants et Ă  venir. [12] Friedman M., Free to Choose. Thomson learning, 1990. [13] Il faut savoir qu’un endettement authentique est fondĂ© sur un acte de prĂȘt et qu’un individu Ă  accepter de reporter une consommation prĂ©sente pour une consommation future. Un crĂ©dit authentique est toujours basĂ© sur une Ă©pargne correspondante. Le crĂ©dit créé sans contrepartie d’épargne n’est pas un crĂ©dit c’est une illusion monĂ©taire, qui ne persiste que par les procĂ©dĂ©s de la spoliation indirecte et de la censure du monopole. [14] Salin P., LibĂ©ralisme. Paris Odile Jacob, 2000. [15] Lemmenicier B., Les cascades d’opinion ou la formation des croyances et le politiquement correct dans l’information sur les comportements Ă  risque », Journal des Ă©conomistes et des Ă©tudes humaines, DĂ©cembre 2001, vol. 11, n°4. [16] Guillaumat F., Le renard dans le poulailler » in De l’ancienne Ă  la nouvelle Ă©conomie. Aix-en-Provence Librairie de l’UniversitĂ©, 1987, [
] Pour fausser leur raisonnement, les idĂ©ologues du socialisme ont dĂ» surprendre leur bonne foi. Pour ce faire le procĂ©dĂ© est millĂ©naire c’est la perversion du langage. La plupart des gens se servent des mots sans connaĂźtre leur dĂ©finition prĂ©cise – quand ils en ont une -, et ceux qui comprennent la fonction des concepts sont encore moins nombreux. Il est alors possible d’invoquer des abstractions sans rapport avec la rĂ©alitĂ©, littĂ©ralement indĂ©finissables, des sortes d’anti-concepts qui, au lieu d’économiser la pensĂ©e et de la rendre plus claire, comme le font la plupart des concepts valides, la rendent au contraire impossible en engendrant la confusion
 » [17] Cf. Mourao P., Towards a Fiscal Illusion Index [en ligne]. Minho Gualtar Department of Economics & NIPE NĂșcleo de Investigação em PolĂ­ticas EconĂłmicas University of Minho Gualtar, 2007. Disponible Ă  L'ART ET L'ILLUSION, Ernst GombrichFiche de lectureCarte mentaleÉlargissez votre recherche dans UniversalisAncien directeur et professeur de l'Institut Warburg, Ernst Gombrich 1909-2001 se prĂ©sente avec insistance dans L'Art et l'illusion comme un disciple d'Ernst Kris, historien d'art et psychanalyste ayant menĂ© avec lui des expĂ©riences sur la perception physionomique dans les Ɠuvres d'art c'est dire que l'intention est ici d'utiliser les rĂ©alisations et les problĂ©matiques des artistes occidentaux, depuis les Égyptiens jusqu'Ă  l'op art, pour Ă©tudier les phĂ©nomĂšnes de la perception visuelle et les aspects psychiques de la crĂ©ation artistique ; et, en contrepartie, de porter un regard neuf, dĂ©barrassĂ© de certaines illusions, au sens de naĂŻvetĂ©s, sur l'histoire de l'art occidental, en l'envisageant du point de vue de la perception du rĂ©el et de sa transcription. Les trois PrĂ©faces aux Ă©ditions successives mettent l'accent sur la fĂ©conditĂ© heuristique des dĂ©cloisonnements universitaires, et l'on perçoit, Ă  travers les rĂ©fĂ©rences bibliographiques de l'auteur, le considĂ©rable investissement intellectuel opĂ©rĂ© pour croiser de façon pertinente les approches des sciences expĂ©rimentales et la culture historique. Gombrich a conservĂ© Ă  l'ouvrage la forme d'une sĂ©rie d'essais dĂ©veloppĂ©s Ă  partir de confĂ©rences tenues en 1956. L'ensemble ne compose pas une thĂ©orie systĂ©matique, mais apporte des Ă©clairages divers sur des aspects gĂ©nĂ©raux de l'art, et Gombrich met lui-mĂȘme en application la conception de l'esprit comme projecteur mobile » qu'il doit Ă  Karl Popper, un esprit qui construit progressivement ses repĂšres et ses vĂ©ritĂ©s » par une sĂ©rie d'expĂ©rimentations, conscientes ou non, d'hypothĂšses et de corrections, progressant prudemment du familier Ă  l'inconnu. Ces Ă©tudes tournent ainsi autour de la notion d'illusion illusion de vĂ©ritĂ© que produisent les peintures de paysage, illusion de ressemblance pour les portraits, illusions optiques particuliĂšres dues aux types de perspective et aux procĂ©dĂ©s de trompe-l'Ɠil, mais aussi illusion des impressionnistes, convaincus de ne coucher sur leurs toiles que leurs pures images rĂ©tiniennes ».1 2 3 4 5 
pour nos abonnĂ©s, l’article se compose de 3 pagesÉcrit par ancienne Ă©lĂšve de l'École normale supĂ©rieure de SĂšvres, maĂźtre de confĂ©rences en histoire de l'art des Temps modernes Ă  l'universitĂ© de ProvenceClassificationArtsHistoire de l'art occidentalHistoriens de l'artHistoriens de l'art, de 1950 Ă  nos joursArtsThĂ©ories de l'artThĂ©oriciens de l'artThĂ©oriciens de l'art et esthĂ©ticiens, xxe s. et xxie aussiMIMÉSISRÉALISME artREPRÉSENTATION DANS L'ARTRecevez les offres exclusives Universalis Pour citer l’articleMartine VASSELIN, L'ART ET L'ILLUSION, Ernst Gombrich - Fiche de lecture », EncyclopĂŠdia Universalis [en ligne], consultĂ© le 25 aoĂ»t 2022. URL illusionner s' illusionner s' [illyzjɔne] to delude sur qch about sth Dictionnaire Français-Anglais. 2013. Look at other dictionaries illusionner — [ illyzjɔne ] v. tr. ‱ 1801 ; de illusion ♩ Rare SĂ©duire ou tromper par l effet d une illusion. ⇒ Ă©blouir. Des bourgeois qu on veut illusionner » Gautier. ♱ Cour. S ILLUSIONNER v. pron. 1822 Se faire des illusions. ⇒ s 
 EncyclopĂ©die Universelle illusionner — il lu zio nĂ© v. a. NĂ©ologisme. Causer des illusions ; faire illusion. S illusionner, v. rĂ©fl. Se faire des illusions. ÉTYMOLOGIE Illusion. Ce nĂ©ologisme est acceptable ; illusionner est formĂ© comme affectionner 
 Dictionnaire de la Langue Française d'Émile LittrĂ© ILLUSIONNER S’ — v. pron. Se faire une illusion 
 Dictionnaire de l'Academie Francaise, 8eme edition 1935 illusionner — S vp. , se faire des illusions s ilujonĂą, C. => pardnĂą ; s fĂ©re d ilujon 001 ; s montĂą l borichon 001 
 Dictionnaire Français-Savoyard s'illusionner — ● s illusionner verbe pronominal Se faire des illusions, se tromper sur quelque chose, quelqu un ; s abuser Tu t illusionnes sur tes possibilitĂ©s. ● s illusionner difficultĂ©s verbe pronominal Orthographe Avec deux n. De mĂȘme pour les autres
 
 EncyclopĂ©die Universelle illusionnisme — [ illyzjɔnism ] n. m. ‱ 1892; h. 1845; de illusionner ♩ Art de crĂ©er l illusion par des tours de prestidigitation, des artifices, des trucages. ● illusionnisme nom masculin Art de tromper le regard du spectateur par dextĂ©ritĂ© manuelle ou Ă  l
 
 EncyclopĂ©die Universelle ILLUSION — ILLUSI MĂ©taphoriquement dĂ©rivĂ© de la rĂ©duction psychologique des enchantements magiques et des dĂ©couvertes de l’optique gĂ©omĂ©trique, couronnant, avec Kant, la critique relativiste de l’optimisme leibnizien, le concept moderne d’illusion a conquis 
 EncyclopĂ©die Universelle bercer — [ bɛrse ] v. tr. ‱ bercier 1220; de berz → ber 1 ♩ Balancer dans un berceau. ♱ Par anal. Balancer, agiter doucement, comme dans un berceau. Bercer un enfant dans ses bras. Un canot bercĂ© par les vagues. 2 ♩ Fig. Être bercĂ© par 
 EncyclopĂ©die Universelle dĂ©sillusionner — [ dezillyzjɔne ] v. tr. ‱ 1828 p. p.; de dĂ©s et illusionner ♩ Faire perdre une illusion Ă  qqn. ⇒ dĂ©cevoir, dĂ©sappointer. Il a Ă©tĂ© bien dĂ©sillusionnĂ©. ⊗ CONTR. Illusionner. ● dĂ©sillusionner verbe transitif Faire cesser les
 
 EncyclopĂ©die Universelle iluziona — ILUZIONÁ, iluzionez, vb. I. refl. ßi tranz. Rar A ßi face iluzii; a se amăgi. [pr. zi o ] – Din fr. illusionner. Trimis de gall, Sursa DEX 98 ï»ż ILUZIONÁ vb. v. ademeni, amăgi, ĂźncĂąnta, Ăźn ßela, minĆŁi, momi, păcăli, prosti,
 
 Dicționar RomĂąn leurrer — [ lɶre ] v. tr. ‱ 1373; loirier 1220; de leurre 1 ♩ Faire revenir le faucon en lui prĂ©sentant le leurre. 2 ♩ 1609 Fig. et cour. Attirer qqn par des apparences sĂ©duisantes, des espĂ©rances vaines. ⇒ bercer, bluffer, duper 
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