🐶 Il Était Une Fois En Amérique Film

AMAPOLA" a toujours figuré parmi les morceaux de prédilection des ténors d'opéra. La version orchestrale dirigée par Ennio MORRICONE sert de leitmotiv dans Ilétait une fois en Amérique. 1984 | R | 3 h 49 min | Films classiques. Après avoir laissé sa marque dans la pègre avec ses amis dans les années 1920, un mafieux revient à Manhattan des décennies plus tard pour faire face à son passé. Mettant en vedette : Robert De Niro,James Woods,Elizabeth McGovern. filmIl était une fois en Amérique (infos) pinterest; tweeter; partager; j'aime; Citations similaires : Argent fait beaucoup mais amour fait tout. Proverbe Français. 8 Tous les jours, en fait d'amour, on fait très délicatement des choses fort grossières. Pierre Carlet de Chamblain de Marivaux . 1 Comme la mode fait l'agrément aussi fait-elle la justice. Blaise Pascal. Le mari fait le Lefilm Il était une fois en Amérique de Sergio Leone avec Robert De Niro, James Woods, Elizabeth McGovern. Bande annonce, séances, date de sortie et Ilétait une fois en Amérique - Un gangster de retour à New York se souvient de son passé de truand, de l'enfance jusqu'à l'époque de la prohibition. Accueil Nouveautés Cinéma Séries Jeunesse Mes vidéos Ma liste Mon espace VOD. Accueil Nouveautés Cinéma Séries Jeunesse Mes vidéos Ma liste Mon compte prépayé Tester ma configuration. Retour vers l'accueil Il était AvecIl était une fois en Amérique, Sergio Leone quitte le monde sauvage du Western pour l'univers des gangsters, mais tout en restant dans le pays de l'Oncle Sam. Contrairement à ses films précédents, l'atmosphère de Il était une fois en Amérique est envahi par beaucoup de nostalgie, de tristesse et de mystères (sensations brièvement aperçues dans Vousregardez Il était une fois en Amérique. Votre bande-annonce démarrera dans quelques secondes. Articles et vidéos sur Il était une fois en Amérique . 3. Actu TV Le 11/12/2014 à Débutantau début du siècle par de fructueux trafics dans le ghetto de New York, ils voient leurs chemins se séparer, lorsque Noodles se retrouve durant quelques années derrière les barreaux, puis Affichedu film Il était une fois en Amérique - acheter Affiche du film Il était une fois en Amérique (6579) - affiches et posters - A saisir : stock limité - Paiement sécurisé, livraison rapide. En1920, dans le Lower East Side, le quartier juif de New York, un adolescent, Noodles, vit de petites rapines avec ses copains Cocky, Patsy et Dominic. Survient un cinquième mousquetaire, Max, qui plus déterminé, prend en mains la petite bande. Au cours d'un règlement de comptes avec une autre bande, Noodles venge l'assassinat de Cocky en tuant le chef rival, Bugsy. Il FrédéricBonnaud à propos de Il était une fois en Amérique " immense chef-d'œuvre, son très très grand film qui est un film culte pour des millions de gens " : 'Il était une fois en Amérique' c'est un film plus grand que le cinéma, c'est à dire qui excède les capacités du cinéma. Ilétait une fois en Amérique. Membre d'une petite bande de voyous peu à peu devenus gangsters, Noodles a été condamné à une lourde peine de prison pour avoir tué un rival de la bande. A sa libération il retrouve ses amis qui sont à la tête d'un bar clandestin et d'une maison close. Mais il va rapidement s'opposer violemment à son Unfilm de gangsters violent et passionné, retraçant les destins de quatre amis, depuis leur enfance dans le vieux quartier juif de New York jusqu'à leur maturité en tant que gangsters notoires dans un empire criminel de l'ère de la prohibition. DÉTAILS. Il était une fois en Amérique. L'histoire de deux amis d'enfance de New York qui deviennent des gangsters Séanceset horaires Il était une fois en Amérique à Paris. Il était une fois en Amérique. ? à proximité. mes cinémas favoris. Vous êtes localisé à Paris. ven. 5. août. AprèsIl était une fois dans l’Ouest et Il était une fois la révolution, Sergio Leone achevait avec ce film – son ultime réalisation – sa trilogie sur l’Amérique. Drame crépusculaire, dans lequel l’intérêt ne se relâche à aucun moment, Il était une fois en Amérique est servi par ses images, la partition musicale d'Ennio Morricone et, en particulier, l’interprétation 1htKo9. Cannes, 1984. Sergio Leone présente à la Croisette ce qui se révélera être son film testament Il était une fois en Amérique. L’émoi est grand à la vue de ce conte opiacé et amer, venant clôturer le triptyque débuté avec Il était une fois dans l’Ouest 1968, poursuivi dans Il était une fois la révolution 1971. Aujourd’hui unanimement considérée comme un chef-d’œuvre, l’ultime création du pape des westerns-spaghettis a été le fruit d’une gestation semée d’embûches. À tel point que ce joyau aurait pu rester à jamais dans les était une fois… l’odyssée d’un d’adaptation, et un financement laborieuxLeone n’est l’auteur que de 7 films. Il commence à fantasmer le plus célèbre d’entre eux en 1967, alors qu’il vient de boucler sa “trilogie du dollar” avec le triomphe de Le Bon, la brute et le truand. Et qu’il aspire à se diriger vers d’autres horizons que le western – un genre que le cinéaste a largement participé à réinventer. Son déclic ? The Hoods La Main armée. Soit l’autobiographie écrite en prison par Harry Grey, un ex-truand juif. Les rouages du gangstérisme y sont évoqués sans fard. Leone est fasciné. Il tient la matière première de ce qu’il espère, déjà, être son opus réalisateur organise plusieurs rencontres, propose au repenti de devenir son conseiller technique. Mais voilà… Les droits d’adaptation des mémoires sont déjà aux mains d’un producteur américain. Alors que tout semble bloqué, Leone s’accroche et décline même l’offre de la Paramount, qui lui proposait d’effectuer un long-métrage sur la mafia italienne Le Parrain. Un certain Francis Ford Coppola s’en chargera, avec le succès qu’on lui était une fois en Amérique se mue en serpent de mer. On en cause, mais personne n’en voit ne serait-ce que le museau. Après de houleuses négociations et de très longs mois, Leone récupère enfin les droits d’adaptation du roman. Nouveau défi, nouvelle croisade dégoter un investisseur. Ce sera Arnon Milchan, un jeune milliardaire israélien. Alors que Leone désespérait de pouvoir jamais séduire un producteur, la machine est pages de script pour une fresque d’anthologieAfin de rédiger son script, Léone s’était entouré d’une vingtaine de scénaristes dont certaines pointures qui avaient déjà œuvré aux côtés de Visconti, ou Bertolucci. Abouti en 1981, leur travail a nécessité près de 12 ans d’écriture. Le résultat ? Un script de 317 pages – chiffre considérable, la moyenne d’un film de deux heures étant de 120 ce récit proustien jongle par flash-back entre plusieurs nappes temporelles, retraçant les vicissitudes de Noodles De Niro, un ancien gangster. Dans un New York reconstitué à Paris, Rome et Montréal, on y suit ses frasques de jeunesse, les siennes et celles de sa bande, dans les rues du Brooklyn des années 1920. Puis leur ascension au sein du crime organisé sous la Prohibition, et leur chute brutale, provoquée par une par la partition d’Ennio Morricone, et avec la mutation des États-Unis au XXe siècle en toile de fond, Il était une fois en Amérique traite d’une amitié masculine entre Noodles et Max gangrenée. Jalousie, rancœur, cruauté… Un cocktail âcre, témoignant du regard désenchanté porté par Leone sur les rapports humains, et la réussite film défiguréAu moment du montage, Leone se heurte à un problème de taille. L’accord signé avec la Warner Bros stipule que son film ne doit pas excéder 2 h 45. Mais le réalisateur estime qu’une version idéale durerait au moins 6 h. Un premier montage de 4 h 25 est proposé, puis refusé. Leone opère de lui-même plusieurs coupes, et le résultat, de 3 h 41, est celui projeté au Festival de Cannes en 1984. L’accueil est chaleureux, et c’est cette version que les Européens reçoivent en public américain n’aura pas cette chance. Inquiet de ce “format fleuve”, le distributeur The Ladd Company enlève le final cut à Leone pour diffuser aux États-Unis un film de 2 h 19 dans lequel – sacrilège, hérésie, massacre – le montage est organisé chronologiquement. Jugée scandaleuse dans le milieu cinéphile, l’initiative conduit à l’inévitable un immense tollé. La légende veut que cette dénaturation ait profondément affecté l’état de santé du réalisateur. De fait, Leone ne repassera jamais derrière la caméra. Il décède d’une attaque cardiaque à 60 ans, dans sa Rome natale, le 30 avril méprisé par ses pairs, Sergio Leone est devenu une icône du cinéma moderne. Quant à son bijou, Il était une fois en Amérique, une version restaurée par les soins de la cinémathèque de Bologne et de la Film Foundation de Martin Scorsese a été projetée à Cannes, en 2012. Un inestimable cadeau, confectionné en respectant les volontés de montage initial de Leone. Ceux qui avaient déjà vu le film ont pu savourer l’ajout de 8 scènes inédites. Quant aux autres, ils ont tout simplement eu le plaisir de découvrir ce joyau dans la version la plus fidèle qui ait jamais existé. Avec son dernier film, Sergio Leone abandonne ses variations mi-opératiques, mi-parodiques sur le western, et change radicalement de genre et d’époque. Il était une fois en Amérique est en effet un film de gangsters qui se déploie sur une bonne moitié du XXème siècle, du début des années 1920 à la fin des années 1960. Cette fresque crépusculaire et testamentaire condense tout le savoir-faire du grand metteur en scène, ses thèmes et ses obsessions – mais également ses ambiguïtés et ses zones d’ est brutale des truands assassinent, torturent les proches de David Aaronson, dit Noodles ». Celui-ci n’a pas l’air de soupçonner le danger qui le guette alangui dans une fumerie d’opium, hébété par la drogue, il est perdu dans le dédale de ses souvenirs, hantés par la sonnerie insistante d’un téléphone une série de flash-backs rythmés par les stridulations lancinantes de ce téléphone, hallucination sonore qui installe une tension remarquable dans chacun des plans, et les marques du sceau de la fatalité. L’énigme de cet anachronisme sonore, géniale trouvaille de mise en scène qui fait s’entrechoquer les espaces-temps, se résout à la fin de la séquence, quand le téléphone, dont on apprendra plus tard qu’il servit à passer un appel funeste, apparaît enfin, et que ses deux sonneries – celle du souvenir opiacé et celle du passé reconstitué – se mêlent et se quelques minutes sont représentatives d’un film tout entier construit sur l’idée de réminiscence. Il était une fois en Amérique est une madeleine fourrée à l’opium – une substance qui justement altère la perception du temps, donne l’impression de flotter entre passé et futur. Le film s’achève d’ailleurs dans les brumes de la fumerie, ce qui peut laisser penser que Noodles a rêvé son avenir en flash-forward, voire que toute sa vie aura été fantasmée depuis les limbes d’un paradis artificiel… Rempli de zones d’ombre et d’ellipses la mort des membres du gang, pourtant au centre de toute l’intrigue, ne sera jamais montrée, le scénario laisse ainsi une grande liberté d’interprétation au spectateur et sollicite activement son imagination – une qualité paradoxale pour une œuvre aussi longue près de quatre heures et aussi film se déroule sur trois périodes les années 1920 l’enfance tumultueuse de Noodles, ses premières amours, la naissance de son amitié avec Max, les années 1930 l’ascension criminelle de Max et Noodles dans l’Amérique de la prohibition et les années 1960 le retour de Noodles à New York, et sa confrontation avec les fantômes de son passé. Achronologique, la narration navigue entre ces époques par la grâce d’un montage à la fois complexe et limpide, qui joue savamment des rimes visuelles et sonores, des fondus enchaînés et des raccords audacieux les phares d’un camion d’éboueurs de 1968 devenant ceux d’une voiture des années 1930. Les mêmes lieux la consigne d’une gare, un bar apparaissent à chacune de ces époques et témoignent de ce passage du temps, tout comme les maquillages remarquables qui rendent crédibles le vieillissement des toujours avec Leone, la forme est admirable, d’autant qu’elle est ici servie par les importants moyens mis en œuvre pour faire revivre le New York du début du siècle. Certains plans généraux sur le quartier juif, populaire et populeux, témoignent de ce soin extrême porté à la reconstitution. Pour autant, la mise en scène est loin d’être purement illustratrice elle reste empreinte du maniérisme très reconnaissable du cinéaste italien. Très ample, elle apparaît toutefois délestée des excès baroques des westerns spaghetti. On retrouve bien, çà et là, quelques tics léoniens, mais il s’agit moins de banals effets de signature que de clins d’œil savoureux adressés au public cinéphile – le réalisateur allant jusqu’à s’auto-parodier quand il laisse une cuiller tinter interminablement dans une tasse de café… En dehors de ces quelques morceaux de bravoure, Il était une fois en Amérique recherche un relatif dépouillement et vise avant tout l’émotion. Il l’atteint notamment grâce aux acteurs[1]Revoir De Niro du temps de sa splendeur, avant qu’il ne se commette dans d’innommables panouilles, est un vrai plaisir. Quant à James Woods, on ne lui proposera par la suite que peu de rôles à la mesure de son talent. et à l’utilisation de la musique, plus que jamais indissociable des images la reprise du Yesterday des Beatles, et la partition à la fois lyrique et tendre de l’incontournable Ennio Morricone qui a abandonné les envolées goguenardes qui ponctuaient les précédents films de Leone véhiculent une nostalgie Il était une fois en Amérique est marqué par ces sentiments de perte irrémédiable, de remords, de regrets, de vie gâchée. Noodles et ses comparses sont des losers magnifiques, tels que le cinéma américain a su magnifier à partir des années 1960. Leone est en empathie avec ses personnages masculins, rend épique leur ascension, tragique leur chute. S’il s’agit de hors-la-loi amoraux ils tuent sans broncher, qui ne font le bien qu’incidemment par exemple quand ils sont amenés à appuyer » une grève ouvrière, quand cela sert leurs intérêts ou ceux de leurs commanditaires mafieux, ils sont en quelque sorte rachetés » par l’amitié et la loyauté en apparence indéfectibles qui les unissent. La trahison sera rendue d’autant plus revers de la médaille, c’est le peu d’attention porté aux personnages féminins dans un film tout entier dédié à l’amitié virile. Qu’elles soient idéalisées Deborah ou traitées en simples jouets sexuels Carol, les femmes sont toujours froides, manipulatrices, perverses. Cette vision misogyne se cristallise dans les scènes de viols, un motif récurrent dans la filmographie de Leone sa menace plane au début d’Il était une fois la Révolution et dans tout Il était une fois dans l’Ouest. Il était une fois en Amérique, par ailleurs peu avare en violences de toutes sortes, montre deux scènes de viol. Dans la première, caricaturale et très discutable, la femme, une nymphomane, crie non » mais pense visiblement oui » – dans tous les cas, scénario et mise en scène laissent entendre qu’elle a bien mérité ce qui lui second viol est long et insoutenable, d’autant qu’il vient clore abruptement une des rares parenthèses romantiques du film et qu’il jette un voile d’ombre sur le jusqu’alors relativement sympathique Noodles. Ce qu’il n’a pu obtenir de son amour d’enfance en l’achetant la scène du restaurant, et en la culpabilisant le dialogue sur la prison, il le prend par la force. La séquence est très ambiguë sa mise en scène est assez complaisante, et pourtant on en ressent toute la violence, et le spectateur n’est pas appelé à s’identifier à l’agresseur mais à se retrouver dans le regard désapprobateur du chauffeur qui ne pousse cependant pas l’indignation jusqu’à intervenir pour empêcher le viol. Mais il y a quelque chose de vraiment déplaisant dans la façon dont la responsabilité du crime est reportée sur la femme calculatrice, qui sacrifie Noodles à ses ambitions personnelles, et qui finira par épouser un sénateur véreux – qu’elle n’aime vraisemblablement pas, dont elle ne peut ignorer la vilenie, mais qui s’accorde mieux à son statut de star hollywoodienne… Minimisé voire nié par Leone lui-même[2]Le cinéaste italien disait de cette scène qu’il ne s’agissait pas d’un viol mais d’une scène d’amour » entretien avec Sergio Leone par Chantal de Béchade et Jacques Zimmer, La Revue du Cinéma n° 395, juin 1984 voire du cri d’amour » d’un personnage sentimentalement immature Conversations avec Sergio Leone, Noël Simsolo, 1987., le viol de Deborah est ensuite évacué par le scénario il n’a pratiquement pas de conséquence, et il n’en est plus question quand les deux personnages se retrouveront quelques trente ans plus tard. Et en attendant ces retrouvailles, c’est sur la solitude de Noodles que le spectateur sera invité à s’apitoyer – pas sur la détresse de la femme aspect d’Il était une fois en Amérique vient nuancer le plaisir qu’on peut éprouver par ailleurs devant son incontestable beauté. Cela dit, le montage de 2012 intègre de nombreuses scènes coupées plus ou moins à contrecœur par Leone, et notamment consacrées au rapport aux femmes. À côté, rien n’interdit de se replonger dans cette œuvre monumentale et de se perdre en interprétations devant son énigmatique et magnifique plan final… Prod DB © Warner Bros / DR IL ETAIT UNE FOIS EN AMERIQUE ONCE UPON A TIME IN AMERICA de Sergio Leone 1984 USA avec Sergio Leone sur le tournage d'apr?s le roman de Harry Grey Prod DB © Warner Bros / DR Replaçons les choses dans leur contexte. En 1984, lorsque sort Il était une fois en Amérique, Sergio Leone n'est pas en état de grâce. Son dernier long métrage, Il était une fois la révolution, date de 1971 et de nombreux projets ont été refusés par l'intéressé, voire avortés. Le cinéaste italien de 55 ans a également passé le témoin du western-spaghetti, qu'il a lui-même initié et sublimé. Il débute les eighties de façon peu glorieuse, en signant des publicités pour les glaces Gervais, les voitures Renault ou encore Europ Assistance et Palmolive. "Quand je fais un film publicitaire, avoue Leone dans le livre d'entretien avec Noël Simsolo éd. Cahiers du cinéma, je m'amuse !" Le cinéphile, moins, forcément. Et la nostalgie qui accompagne la trilogie des Dollars ou les autres Il était une fois... est teintée d'amertume à l'égard de cet auteur, génie du Cinémascope passé au format carré du petit écran. Leone n'est alors presque plus personne pour une industrie cinématographique qui a changé de visage en une décennie. Le nouvel Hollywood est déjà de l'histoire ancienne, sabordé par ceux-là mêmes qui l'ont érigé. Le cinéma italien, lui, a les deux genoux à terre et la tête plus très droite. C'est dire si la présentation de ce Il était une fois en Amérique au Festival de Cannes, en mai 1984, est inespérée. Son caractère spectral en sidère et en irrite plus d'un. Qu'importe, il est en prise directe avec un monde en mutation. Les premières minutes où un De Niro, ivre d'opium, se perd dans un labyrinthe spatio-temporel nous plongent d'emblée dans une spirale où souvenirs, fantasmes et délires contaminent le présent pour offrir une réalité malade et cadavérique. Le script est inspiré du roman The Hoods, d'Harry Grey, où l'auteur raconte par le menu son passé de gangster. Nous suivons David Aaronson, dit Noodles, élevé dans le quartier juif de New York dans les flamboyantes années 20, sa rencontre décisive avec son frère d'armes, Max, leur ascension dans le milieu du gangstérisme au cours des décennies suivantes et, inévitablement, la chute qui va avec. Comme chez Marcel Proust, la mécanique du temps brouille les pistes et perturbe tous les sens. Vaste programme ! Si actuel et pourtant anachronique à l'heure où naît, à Hollywood, la notion de blockbuster. Un statut qui le place d'emblée hors catégorie. Il était une fois en Amérique est un édifice monumental 3 h 50, appelé à traverser les siècles sans s'épuiser. Sa ressortie en salle aujourd'hui permet de vérifier in situ son formidable potentiel de sidération. Offre limitée. 2 mois pour 1€ sans engagement Au coeur du mytheDans cette merveille - on le répète -, tout est une affaire de temps. Étirées au maximum, les minutes, les heures, les années perdent peu à peu leur identité pour devenir des créatures hybrides qui encerclent les protagonistes. Signe de ce destin, la rencontre entre Noodles et Max se joue autour du vol d'une montre. Plus tard, les clés de la consigne où la bande d'amis entreposera son butin comme ses souvenirs seront planquées dans une horloge. Tic, tac, tic, tac... Un critique américain a justement écrit "C'est également une exploration cinématographique de la notion du temps comment il passe, comment on s'en souvient et, peut-être, comment on perçoit l'avenir." Le film s'articule comme un long flash-back où Noodles, homme grisonnant aux traits tirés, revisite avec désillusion un passé fait de promesses pas toujours tenues, d'honneur bafoué, d'amour sacrifié, et son lot de trahisons. Bien sûr, Sergio Leone a pris ses distances avec le roman, y intégrant des passages de sa mémoire pour en faire, comme il le dit lui-même "Une biographie à deux niveaux ma vie personnelle et ma vie de spectateur de cinéma américain." C'est que l'auteur, Harry Grey, qui se targue d'avoir décrit sans romantisme la réalité du milieu, a truffé son récit d'anecdotes inspirées des nombreux films noirs hollywoodiens. Leone les repère sans mal, "à partir du moment où l'imaginaire prenait autant le dessus sur la réalité, au point que l'auteur croyait faire du neuf avec les stéréotypes les plus courants, c'est que nous étions vraiment au coeur du mythe". Il était une fois... le cinéma ! Comme toutes les grandes oeuvres, l'histoire autour du film n'est pas rose. Il en aura fallu du temps plus de quatre ans, des tractations avec des producteurs pas toujours compréhensifs, des décors naturels éparpillés un peu partout à la gare du Nord de Paris notamment ! ou encore des collaborations avec des scénaristes de tous poils, dont l'écrivain Norman Mailer, pour venir à bout de cette odyssée. Côté casting, Robert De Niro, alors en pleine bourre Taxi Driver, Voyage au bout de l'enfer, Raging Bull,a très vite été pressenti pour incarner Noodles. Pour Max, en revanche, Leone imagine tout d'abord le Français Gérard Depardieu, reproduisant ainsi une partie de l'affiche de 1900,de Bernardo Bertolucci. Ce sera finalement James Woods, repéré au théâtre, qui emportera le morceau. "Son essai n'était pas concluant mais je sentais une réelle névrose derrière son étrange visage." L'art du cinéaste italien est d'avoir confronté le caractère très peu naturaliste du jeu de James Woods à l'intériorité brute de Robert De Niro. Il en résulte un puissant rapport de forces et une étrange connivence, faisant de Max le reflet déformé de Noodles, et réciproquement. L'entente entre De Niro, réputé exigeant, et Leone sera totale. Le cinéaste évoque des débuts houleux pour aboutir à une "harmonie rare". La fin du mondeMais l'héroïne de ce long fleuve "intranquille" est d'abord la mise en scène de Leone, qui réussit à sublimer tout ce que la caméra regarde. Ainsi, cette image de ce morceau de rue nimbé de fumée, où des silhouettes menaçantes viennent bloquer la course d'un enfant devant la majesté du pont de Brooklyn en arrière-plan, s'est imprimée à jamais dans l'inconscient du spectateur. Notons que cette dimension n'a pas forcément sauté aux yeux de tout le monde, à commencer par les distributeurs américains qui ont eu la riche idée de remonter le film de façon plus chronologique. Un peu comme si un galeriste avait demandé à un peintre du dimanche de retoucher les portraits de Picasso afin qu'ils paraissent moins déconstruits. Une aberration dont le marché européen a été heureusement préservé. Mais les chefs-d'oeuvre ont ceci de particulier qu'ils sont indestructibles. Il était une fois en Amériqueest aujourd'hui intouchable et n'a rien perdu de sa capacité à hypnotiser les spectateurs qui ont la chance de l'avoir vu. Leone voyait, dans ce voyage au bout de la nuit, "la fin du monde. La fin d'un genre. La fin du cinéma .... Tout en espérant que ce n'est pas vraiment la fin. Je préfère penser que c'est le prélude à l'agonie". Leone meurt quelques années après la sortie de son film, le 30 avril 1989, à 60 ans, laissant un autre film inachevé. C'est donc cette Amérique fantasmée et baroque qui restera son chant du cygne. Thomas Baurez Les plus lus OpinionsLa chronique de Marion Van RenterghemPar Marion Van RenterghemLa chronique de Sylvain FortPar Sylvain FortLa chronique du Pr Gilles PialouxPar le Pr Gilles PialouxLa chronique de Pierre AssoulinePierre Assouline L'affiche du film "Il était une fois en Amérique". Photo DROnce Upon a Time in America Il était une fois en Amérique est sorti sur les écrans en 1984. Ce grand classique du cinéma est le dernier film du réalisateur italien Sergio Leone, maître incontesté du western-spaghetti, ces western à l’italienne tour à tout épiques ou burlesques. Si le nom de Sergio Leone ne vous dit rien, vous avez certainement déjà vu ses films Pour une poignée de dollars et Le Bon, la Brute et le Truand, avec Clint Eastwood, Il était une fois dans l’Ouest, avec Charles Bronson, ou encore Mon nom est personne, avec Terence Hill et Henry Il était une fois en Amérique, Sergio Leone retrace 3 moments clés de l’histoire de New York à travers les yeux de David Aaronson, un juif new-yorkais incarné par Robert de Niro. Le film, d’une durée de 4h11, raconte son enfance au début du 20ème siècle, ses mauvais coups pendant la prohibition avant de remonter le temps jusqu’aux années film dépeint aussi l’histoire d’une amitié d’enfance, entre David, surnommé Noodles nouilles en français et son copain Maximilian Bercovicz, dit Max, incarné par James Woods, qui lui aussi deviendra un gangster. David et Max se perdent de vue et se retrouvent, au fil des péripéties de la petit mot enfin sur la bande originale. Elle a été composée par l’immense Ennio Morricone, auteur de la musique de 8 films de Sergio Leone, dont Il était une fois dans l’Ouest. Voici la bande originale d’Il était une fois en Amérique New York dans Il était une fois en AmériqueMême si vous n’avez pas encore vu Il était une fois en Amérique, vous connaissez certainement son affiche mettant le Manhattan Bridge en vedette. L’image est à elle seule emblématique de l’ambiance de New York. Pour voir l’affiche du film en vrai, rendez-vous dans le quartier de Dumbo, dans Brooklyn, au bord de l’East River. Je vous indique le plan d’accès dans mon article sur l’affiche d’Il était une fois en quartier d’enfance de David se trouve un peu plus au Nord, toujours à Brooklyn, au pied du Williamsburg Bridge. Parcourez la South 6th Street, la rue qui longe le pont en contrebas, et vous voilà dans les pas des jeunes David et Max ! L’appartement de David se trouve au n°105 de South 8th Street tandis que Max vit au numéro 126 de cette même lieu emblématique du film South Street, dans Manhattan. C’est là que David revient se promener le long de l’East River à l’âge adulte. Brooklyn et son enfance sont en face…En revanche, ne cherchez pas le Long Island Restaurant, où David emmène Deborah, sa petite amie. Sergio Leone a tourné cette scène à… Venise, dans l’Hôtel Excelsior, sur le Lido. La scène de l’incendie du kiosque à journaux a quant à elle été réalisée à Montréal, devant le 449 rue Saint-Pierre. Tout aussi surprenant lorsque Deborah quitte New York pour Hollywood, elle prend le train à la gare de Grand Central Terminal. C’est là aussi du cinéma Sergio Leone a tourné la scène à la gare de l’Est à Paris !La bande annonce d’Il était une fois en AmériqueL’affiche du filmL’affiche d’Il était une fois en Amérique. Photo DR

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